Brevet de Randonneur des Alpes du 16 au 17 juillet 2011 (1ère partie)

LE DEPART

Le projet a été proposé à l'AG de janvier et en mars nous étions engagés.
Ce vendredi 15 juillet 2011 à 9h, nous sommes partis, DIDIER, MICHEL et moi pour la 46ème édition du BRA, dans les Alpes.
Sur l'autoroute, nous évitons un porte-vélo avec 2 VTT. Enfin après 7 heures de voyage, nous arrivons à VIZILLE près de Grenoble
Nous sommes 661 engagés sur 2 jours pour un total de 1255 participants et l'ambiance est toute à la décontraction et la bonne humeur, rien à voir avec le stress des cyclosportives.
Sous un stand et devant un grand écran, nous assistons à l'arrivée de l'étape du Tour de France, c'est Thor Hushovd qui triomphe à Lourdes après avoir repris Jérémy Roy à 2 kms de l'arrivée
Ensuite, nous récupérons à la permanence, nos cartes de routes, plaques de cadre, bidons et autres souvenirs, puis nous regagnons le Campanile de Grenoble. Nous y déposons nos bagages et repartons à Jarrie pour le dîner. Nous remercions les amis de DIDIER pour leur accueil, le repas "cycliste" qu'ils nous ont préparé et le génépi des Pères Chartreux. Vraiment un plaisir de rencontrer des Oisiens férus de vélo !
A peine 6 heures de sommeil, c'est la douche et le petit-déjeuner car nous avons prévu de partir de Vizille à 8h et PHILIPPE nous y rejoint.
Après moult péripéties, nous quittons VIZILLE à 9h pour la 1ère étape qui nous emmène à VALLOIRE. Il fait déjà bon et il va faire chaud.

VIZILLE-VALLOIRE : 130 kms

Bien entendu, nous rencontrons beaucoup de cyclos sur notre route mais peu tentent de prendre nos roues. Le train imposé par MICHEL pour rallier le pied du col de la CROIX DE FER réduit notre groupe à une peau de chagrin. Bientôt, DIDIER puis ERIC laissent partir MICHEL et PHILIPPE dans leur folle escapade.
A Rochetaillé, nous quittons le long faux-plat montant qui nous emmenait sur Bourg d'Oisans pour nous diriger vers Allemond. Quelques photos sur le barrage de Verney qui surplombe un immense camping « bien situé ? » et nous voilà lancé pour 30 kms d'ascension…

Les 12 kms menant à Le Rivier d'Allemont sont bien pentus mais ombragés.
Nous arrivons au 1er contrôle de ravitaillement. Une petite descente de 2 kms nous met face à un mur : 500m en ligne droite et à plus de 10%. Ensuite, la pente est un peu plus douce et nous entrons dans un magnifique décor, la montagne dans toute sa splendeur à plus de 1500m
Nous rejoignons ainsi le lac de Grand Maison, retenu par un barrage EDF du même nom. Après ce lac, à 1800m le paysage change de nouveau, nous nous retrouvons dans les alpages et croisons la route du Col du Glandon. Un premier photographe nous prend en photo avec le lac en arrière-plan, quel décor !

Nous rencontrons ensuite sur la route une vache sortie de la pâture pour voir de plus près les cyclistes. A 300m du sommet du col, le photographe officiel immortalise notre exploit : monter 30 kms à vélo pour admirer une Croix de fer.
Avec ses 2067m, c'est un col important pour qui veut devenir membres du club des 100 cols car il dépasse les 2000m.
Après avoir remis le casque, insupportable par cette chaleur, un coupe-vent est nécessaire pour entamer la descente tant attendue. Elle est de courte durée car nous rejoignons le contrôle-ravitaillement de St Jean d'Orves. Il est 13 heures et l'on nous sert un plateau repas, un fromager des environs nous offre un morceau de fromage au lait de brebis que nous apprécions.

Grâce à une bonne organisation, nous ne perdons pas de temps et nous repartons en douceur car il reste encore 6 kms de descente.
Passé le pont de Belleville, nous tournons à droite et pendant notre digestion, il va falloir avaler le col du MOLLARD. Je suis rejoint par une grimpeuse italienne dont le style aérien rappelle le champion Fausto Coppi. Pas question de la laisser partir, je l'accompagne jusqu'au sommet.
Mon maillot Breizh me permet de faire la rencontre d'un breton de Quimper venu ici en spectateur alors qu'il est cycliste et … joueur de biniou.
Adepte de la montagne, il emmène souvent son biniou pour accueillir les cyclistes en haut des cols.
La descente en forêt est très technique car sinueuse et gravillonnée. J'ai vu une cyclote à moins une car sa roue arrière a chassé.

Dans la vallée, nous rejoignons un groupe de cyclos de Tours qui nous emmènera à St Michel de Maurienne.
Pour certains, c'est la fin de la 1ère étape, pour d'autres, c'est le dernier ravitaillement de la journée, il est placé au pied du col du TELEGRAPHE.
Toute la montée est boisée et offre une superbe vue de St Michel de Maurienne.
Un vrai cyclotouriste belge avec un vélo des années 80 m'accompagne, il a reconnu mon vélo Merckx et le cuissard de champion de Belgique. Après plusieurs arrêts, il revient à chaque fois à ma hauteur avec une aisance déconcertante. Heureusement, je finis aisément le col et pas question de le laisser revenir. Au sommet, je photographie le spectateur géant en paille qui semble encourager les coureurs. Une semaine plus tard, il saluera Alberto Contador et Andy Schleck qui auront démarré et passeront ensemble en tête.
5kms de descente sur Valloire et c'est un arrêt « shopping »

L'hébergement de Valloire est en fait situé à « Les Verneys », après 2 kms sur la route du GALIBIER et à fort pourcentage. C'est un lieu-dit composé de chalets,
Petit mais assez grand pour s'y perdre. Le gîte qui nous était destiné ne fût pas facile à trouver car des flèches avaient changé de direction. Heureusement, les habitants étonnés de voir tant de cyclistes leur rendre visite, nous redirigeaient aimablement vers notre lieu d'hébergement.
Nous retrouvons à la terrasse PHILIPPE et MICHEL, arrivés depuis 1 ou 2 heures. MICHEL est occupé à récupérer les infos de son ordinateur de bord tandis que PHILIPPE discute avec nos compagnons de galère.
Evoque t'il le temps exécrable prévu pour le dimanche ?
A notre arrivée, nous déposons notre machine dans un local fermé et nous retrouvons nos sacs déposés le matin à la permanence de Vizille.
Ce chalet me rappelle les colonies de vacances : douches alignées, WC alignés, les dortoirs 4 personnes avec lits superposés, les tables à débarrasser, la soupe.
Rien à voir avec l'auberge de La Bresse où nous avions fait étape lors de la Randonnée des Ballons Vosgiens.
Il faut reconnaître à l'organisation le mérite de trouver et proposer un hébergement à prix raisonnable dans une région très touristique et de plus, en période estivale.
Bilan de cette 1ère journée : 130 kms parcourus en 8 h 30 dont 7h à rouler.
Pas besoin de berceuse.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

Compte-rendu de ERIC