Diagonale Dunkerque - Perpignan

du 12 au 16 mai 2009

homologation n° 09079

DUNKERQUE / PERPIGNAN : Une diagonale arrosée sans modération

Compte rendu rédigé par Pierre DORNE

L'envie de faire une diagonale en solo me taquinait déjà depuis quelques temps, quand l'occasion s'est présentée de faire Dunkerque/Perpignan. En effet, mes habituels compagnons de route l'avaient déjà réalisée et la semaine club organisée dans l'Aude me permettait de rejoindre Saissac après en avoir terminé à Perpignan.
Aussitôt, cartes et crayons en main, je préparais mon itinéraire, le découpage des étapes et les points de contrôles et envoyais le tout à Marc Hehn pour l'inscription.

Mardi 12 mai, 6h30 :

Départ de Chantilly, Ghislaine et Roger, mes habituels partenaires dans mes précédentes diagonales, m'avaient proposé de me conduire à Dunkerque. Arrivés devant le commissariat, il est 9h40. Coup de tampon sur le carnet, derniers encouragements de Ghislaine et Roger, photo avant le départ, il est 10h : en route pour Perpignan. La première étape jusqu'à Chantilly ne me pose aucun problème, je la connais dans ses moindres détails pour l'avoir effectuée maintes et maintes fois. La carte de contrôle est mise dans la boite à Wormhout, c'est la même qui avait déjà servi lors d'une précédente diagonale (Menton/Dunkerque). Aujourd'hui, je voyage léger, faisant étape à Chantilly ce soir, le gros des bagages est resté à la maison. La pluie qui menaçait depuis le matin me tombe dessus après Saint Venant (km.53) elle ne me quittera plus de toute la journée. Les kilomètres défilent, arrêt ravitaillement à Souchez, au menu, jambon beurre, demi et café. 16h40, Péronne, premier contrôle et premier tampon sur le carnet de route. Les 98kms restant jusqu'à Chantilly me paraissent longs et monotones sous la pluie persistante. 21h00, après 240kms, voici la maison et la fin de cette première étape.

Mercredi 13 mai 4h30 :

Aujourd'hui, départ matinal, cette étape, la plus longue de mon itinéraire (307 km) ne doit pas être la plus difficile, mais je voulais passer le contournement de Paris par l'est avant la cohue et la circulation de la banlieue. Ma reconnaissance des 100 premiers km de cette journée me fait gagner un temps précieux. Barbizon, premier contrôle de la journée, où un café crème et 2 croissants me font grand bien. Contrairement à la veille, le soleil est présent aujourd'hui et le léger vent qui me pousse m'inspire et me rend optimiste pour la suite de cette journée. Photo du clocher tors de Puiseaux, repas à Bellegarde où le même menu que la veille semble me convenir, Photo du château de Sully sur Loire et le contrôle de Cerdon coupe mon après-midi d'un arrêt bienvenu. La traversée de la Sologne se fait à bonne allure sous une chaleur lourde, et de gros nuages commencent à envahir le ciel. L'orage me tombe dessus 10kms avant Bruère-Allichamps, terme de cette deuxième journée, et c'est trempé de la tête aux pieds que j'arrive à l'hôtel à 19h45 après 310kms. Le repas du soir n'est pas un repas cyclo, mais quel régal : fois gras frais poêlé, dos de cabillaud rôti aux fines herbes, compote de fraises et mangues sur lit de feuilles de menthe. Dommage de boire de la Badoit !

Jeudi 14 mai 5h00 :

Départ de Bruère sous une pluie battante, les premiers kilomètres sont faciles, le contrôle de Chenérailles arrive vite. Arrêt de vingt minutes pour déjeuner et tamponner le carnet. Le temps obstinément gris et brumeux ne me permet pas d'admirer le paysage, la chaussée mouillée et glissante m'oblige à rester vigilant. Après le contrôle de Neuvic au km 736 de ma diagonale, un panneau route barrée se dresse au milieu de la chaussée, je décide de l'ignorer et je continue en priant le ciel de pouvoir passer. Les kilomètres défilent et toujours pas de travaux. Bientôt, j'aperçois des pelles mécaniques, camions et bulldozers qui s'activent sur la route qui est en cours d'élargissement, les rochers s'entassent sur mon chemin, il sera difficile de passer. Après discussion avec les ouvriers, ils décident de me laisser continuer en portant mon vélo par dessus les rochers et gravats, le chantier est long de plusieurs kilomètres, c'est très soulagé que j'arrive au pont de Saint Projet qui marque la fin des travaux. Plus d'autre alerte avant Aurillac où j'arrive toujours mouillé à 20h15, avec 270kms au compteur et 3500m de dénivelé.

Vendredi 15 mai 5h00 :

Départ d'Aurillac avec la pluie qui a décidé de m'accompagner tout au long de ma diagonale. 2 heures plus tard, le contrôle d'Entraygues me permet de ravitailler et de faire une courte pause avant la suite de mon périple. La traversée de Rodez qui ne devait être q'une simple formalité sur la carte se révèle plus compliquée que prévu, la rocade extérieure étant interdite aux deux roues, coup d'oeil sur le plan de ville que j'avais pris la précaution d'imprimer avant mon départ (merci Internet et Michelin) je me retrouvais bientôt sur le bon itinéraire après une demi-heure perdue dans mes recherches. En retard sur mon horaire, je décide d'appeler à l'hôtel que j'avais réservé à Saint Pons de Thomières pour les prévenir de mon arrivée, mais je ne trouve pas mon portable ! Je réalise qu'il est resté à charger à l'hôtel d'Aurillac. Les cols de Piquotalen (1004m), de la Baraque (954m) et enfin le col de Cabaretou (941m) sont le tremplin idéal avant la belle descente de 10 Kms qui m'amène à Saint Pons de Thomières où j'arrive à 20h30, heure encore raisonnable après les 250kms de la journée et ses 4000m de dénivelé.

Samedi 16 mai 5h30 :


Aujourd'hui, je m'octroie une demi-heure de grasse matinée, je ne partirais qu'à 5h30, les 120kms qui me séparent de Perpignan ne me paraissent pas redoutables. Dernière frayeur, l'hôtelier qui m'avait promis le petit déjeuner pour 5h n'est pas réveillé : impossible de sortir ni de récupérer mon vélo dans le garage ; en regardant sous le comptoir de la réception, je trouve un trousseau de clés, j'essaie d'ouvrir la porte d'entrée, je n'arrive qu'à déclencher l'alarme ! Pour le coup, tout le monde est réveillé, j'aurais mon petit déjeuner et mon vélo avec un quart d'heure de retard mais je serais encore grandement dans les temps. La dernière côte de la diagonale me mène vers Sainte Colombe dans le jour naissant. La journée promet d'être belle, les pics enneigés des Pyrénées se découpent à l'horizon. Je savoure les derniers kilomètres qui me séparent de Perpignan, la départementale 2009, passage obligé, n'est pas trop chargée en circulation ce samedi matin, c'est à 11h30 que je passe le panneau Perpignan après avoir posté ma carte de contrôle à Sigean. Petit repérage en ville, le commissariat est vite trouvé, le tampon apposé sur le carnet de route : il est 12h00.

*


La diagonale est terminée dans le temps imparti, il me restera les souvenirs à faire partager avec la famille et les amis, et au mois prochain pour 2 nouvelles aventures, mais cette fois ci, se sera avec mes habituels partenaires : Ghislaine et Roger Devulder et Max Audouin.

P. DORNE

diagonale en images