Diagonale Hendaye-Dunkerque 2006

29 juin au 2 juillet 2006

Ghislaine et Roger Devulder en tandem
Max Audouin et Pierre Dorne

Compte rendu rédigé par Ghislaine

Contrairement aux habitudes, le projet a mûri au printemps et non en hiver. En effet, Vincelette et Eliane, copines cyclottes du Club et Fanny, du Club voisin, m'ont sollicitée pour les accompagner à la Flèche Vélocio et après de longues réflexions, j'ai accepté, sans aucun regret, bien au contraire. Comme j'avais de l'entraînement et que la flèche s'était bien déroulée, l'idée de faire une diagonale m'a soudain surgi lors d'une sortie seule à bicyclette. A mon retour, je le suggère à Roger qui acquiesce et dans la foulée, j'appelle Max et Pierrot qui, bien sûr, n'hésitent à aucun moment.

Max se charge de l'inscription et de la réservation du train Paris-Hendaye , quant à moi, du tracé, du découpage du parcours et de la réservation des hôtels. Roger me propose de la faire en tandem, mais il se pose le problème du transport de la machine dans le train.
Coïncidence heureuse. En mai, avec Max et Vincelette, nous faisons la randonnée des Cols Corses et prenons le train de Paris à Nice. Roger et Max en profitent pour prendre les côtes du compartiment vélos et après étude, il s'avère que le tandem tient en hauteur, suspendu par des sangles. C'est décidé, nous la faisons en tandem. Ce fut " la diagonale de Ghislaine " et le compte-rendu me fut imposé.

Hendaye-Créon (233 km) – 29 juin 2006 – Départ 8h10

Dès l'arrêt du train en gare d'Hendaye (7h20), nous nous affairons pour descendre rapidement nos machines et nos bagages. Connaissant les alentours de la gare (Roger, Max et Pierrot ont fait en juin 2004 Hendaye-Menton puis dans la foulée Menton-Dunkerque), nous traversons l'avenue pour nous installer à la croissanterie d'en face. Petit déjeuner copieux, vite avalé, puis nous nous rendons au Commissariat Central où nous pointons nos carnets de route, après la 1ère photo prise par Roger.
Le ciel est gris, il fait lourd et une petite bruine nous rafraîchit. Cela ne dura pas longtemps car, à St Jean de Luz, le soleil est déjà au rendez-vous et nous a accompagné jusqu'à Dunkerque. A Bayonne, on quitte la N10 pour entrer en ville à la recherche d'une boîtes à lettres car il fallait poster la carte postale remplie et signée à la hâte puis chercher notre route (après quelques détours qui faisaient ronchonner notre Roger). Cà y est, nous voici de nouveau sur la N10, et filons jusqu'à Hossegor. Court arrêt pour pointer notre BPF et remplir les bidons, puis nous voilà repartis en file indienne sur la piste cyclable qui longe la route.

Puis, arrive à notre hauteur, roulant sur la chaussée, un cyclotouriste qui nous prend en photo, m'interpelle en m'appelant par mon prénom, puis nous rejoint sur la piste cyclable et engage la conversation avec Max. C'est le SARiste Christian Diandet. Il nous accompagne jusqu'à Léon, après avoir effectué un arrêt photos à Vieux-Boucau et mis un petit mot d'encouragement sur nos carnets de route. Il est 12h15, nous cherchons de quoi déjeuner et un autochtone nous indique à quelques centaines de mètres plus loin une sandwicherie. L'estomac bien rempli, nous continuons notre route, parfois bien monotone. Entre Hostens et Villagrains, nous rencontrons un cyclo qui nous salue et fait demi-tour. Max dit " voilà un autre SARiste ". Il avait bien vu, c'était Bernard Ducornetz. Les conversations vont bon train et il nous accompagne jusqu'à la sortie de Langoiran.

A Langoiran, arrêt photo devant le pont qui enjambe la Garonne puis à une terrasse de café où nous nous désaltérons. Max lui tend son carnet de route pour marquer notre rencontre.
Il ne nous reste plus que 10 km pour arriver à Créon , à l'hôtel AKENA où nous rencontrons 3 diagonalistes de l'Allier qui terminaient leur première diagonale Dunkerque-Hendaye le lendemain.
Il est 19h00. Notre compteur affiche 240 km, 26,7 de moyenne de roulage et 900m de dénivelé (tout de même). Belle journée avec un petit vent plutôt favorable.

Créon – Dangé St Romain (272 km) – 30 juin 2006 – Départ : 5h30

Comme d'habitude, c'est Pierrot qui nous réveille. Nous sommes vite prêts car Roger s'est rasé la veille contrairement à ses habitudes et ceci durant toute la diagonale.

Roger me prévient que la journée sera dure car nous traversons les Charentes.

Arrêt à Guîtres pour pointage et petit déjeuner. A Chillac, le château et l'église qui se dressaient devant nous valaient bien un arrêt photo accepté sans problème par Roger. Pointage à Rouillac (+ BPF). Il est 11h00, on en profite pour déjeuner. A la sortie de Rouillac, une belle côte nous attend et au sommet, un 3ème SARiste Jean-Claude Rapaud, en voiture (il n'est pas encore à la retraite lui…), pour nous saluer et prendre quelques photos. Il est 12h05, nous repartons bien vite (car nous aimerions rester dans notre tableau de marche le plus optimiste) sous le soleil cuisant.

Arrêt à Gencay pour pointer notre BPF, se désaltérer et remplir nos bidons qui sont déjà vides. C'est là que je m'aperçois et annonce à Roger, Max et Pierrot qu'il y a une erreur dans le cumulé des kms et qu'il va falloir ajouter 10 km à nos compteurs en fin de journée. Roger me réponds : » De toute façon, on n'a pas le choix, il faut y aller » et nous voilà repartis de plus belle.

Après Nieul l'Espoir, nous apercevons en sens inverse un couple de cyclotouristes. Tiens, dit Max, des saristes. Eh oui, Pierrette et Guy Guilloteau de Châtellerault venaient à notre rencontre et nous ont accompagné jusqu'à la sortie de Châtellerault (ce qui nous a fait gagner bien du temps). Les conversations vont bon train et le rythme de pédalage ne mollit pas pour autant… quand, tout à coup, un crac provenant de la monture de Pierrot se fait entendre. Après arrêt, on constate que le porte bagage arrière est cassé. De suite, Pierrette suggère de prêter le sien. Proposition acceptée avec plaisir et voilà Pierrot, aidé par Guy, qui procède au démontage et remontage du porte bagage.

Au bout d'un quart d'heure, nous voilà repartis et filons dans la traversée de Châtellerault, précédés par Pierrette et Guy. Quelle chance de les avoir rencontrés à ce moment-là, merci encore. Avant de se séparer, arrêt photo et rafraîchissement au bar du coin.

Les 14 km à parcourir pour arriver à Dangé St Romain sont vite avalés car le vent est toujours plutôt favorable. Il est 19h15. Pas de grand retard sur l'horaire prévu malgré les 10 km à rajouter et le problème mécanique. Grande journée : 284 km, 26 de moyenne de roulage et 1600 m de dénivelé. Finalement, pas si dur que cela!!!

Dangé St Romain – Vernon (302,5 km) 1er juillet 2006 – Départ : 5h00

Cà y est : 1er juillet 2006, Pierrot entre dans le Club des Seniors….

Départ à 5h00 sonnante au clocher de l'église. Le rythme soutenu est rapidement pris et roulons ainsi jusqu'au premier pointage de la journée : Amboise, à 70 km, où nous prenons notre petit-déjeuner bien mérité.

Arrêt à Mondoubleau où nous déjeunons, après avoir fait nos achats, sur le bord du trottoir. Il fait très chaud. A la sortie de Laons, arrêt au cimetière pour remplir les gourdes, s'asperger d'eau, tremper les pieds dans le seau d'eau (pour Pierrot). Oh, que c'est bon…

Il est 16h30, nous arrivons à Nonancourt et cherchons en vain la D53 ; Roger se renseigne au Syndicat d'Initiative qui se trouve juste devant nous. Au bout de dix minutes, il en ressort guère plus renseigné. Nous montons la « côte de la Madeleine », dur, dur… (le petit plateau aurait été le bien venu, mais tant pis… il faut appuyer). Là-haut, surprise : la D53 continue de l'autre côté de la N12 qu'il va falloir traverser prudemment, et nous filons rapidement vers St André de l'Eure, Pacy sur Eure et enfin Vernon ,ville étape de cette troisième journée.

Il est 20h15 ; un coup d'œil sur nos compteurs : 306 km, 24,3 de moyenne de roulage et 1600m de dénivelé. Belle journée, chaude et vent de côté.

Hébergement en Formule 1 (seul hébergement disponible dans la région, cause mariage) avec nos machines dans les chambres et dîner au restaurant du Supermarché avec écran géant où l'on a pu suivre le match de foot de la Coupe du Monde France-Brésil. La nuit fut courte et bruyante (la France a gagné).

Vernon – Dunkerque (261 km) – 2 juillet 2006 – Départ : 6h45

Ce matin, nous quittons l'hôtel après avoir pris un petit- déjeuner bien copieux. Arrivés au bout de la rue, Max s'aperçoit qu'il a oublié sa pochette dans la chambre de l'hôtel. Rapidement, il fait demi-tour et nous voilà partis. Longue côte pour sortir de Vernon, puis nous arrivons sur des routes plus connues.

A la sortie de Manneville, Jeannot (ami et cyclo du club) nous attend et nous accompagne jusqu'à Aumale, après un arrêt à Gournay en Bray (pointage) où Nicole son épouse l'avait emmené en voiture. Après quelques photos et rafraîchissement, Nicole et Jeannot repartent en voiture et nous, nous continuons à pédaler de plus belle, vent de face (il n'y a pas de temps à perdre).

Un peu avant Oisemont, nous rencontrons un diagonaliste, Philippe Labarbe, qui vient de partir de Dunkerque pour Hendaye.
Arrêt obligé : rapides échanges sur nos parcours, photo de groupe, puis repartons chacun de notre côté.

Nous arrivons à Abbeville : il est 12h50. Pointage dans une boulangerie, face à la cathédrale, avec achat de casse-croûtes, pâtisseries, boissons fraîches…Puis, c'est reparti pour Hesdin, longue route droite et vallonnée, plutôt monotone, avec un vent défavorable. Après un rapide arrêt à Fruges pour boire une petite pression, la route fut plus agréable. Surpris, sur un rond-point à St Omer, un automobiliste nous interpelle. Nous continuons notre route pour s'arrêter quelques centaines de mètres plus loin chez ma soeur qui nous attendait avec des boissons fraîches. La voiture nous suit: c'est le SARiste (5ème) Jean-Louis Dufour, en vacances dans la région. Echanges rapides une fois de plus, Max lui tend son carnet de route pour le petit mot de sympathie.

St Omer : carte postale à poster. C'est au Faubourg de l'Haut-Pont que l'on va trouver la boîte à lettres en traversant l'Aa. Quartier bien animé en ce dimanche soir, c'est la fête communale : fanfare, défilé de chars et de majorettes.
Vent de face, nous continuons notre route en longeant l'Aa, puis le canal de la Colme qui nous apporte un peu de fraîcheur en cette chaude fin de journée.

Arrivée à Dunkerque dans les délais après avoir parcouru 268 km avec 1700 m de dénivelé ( et qui ose dire que le Nord est un plat pays…).

En 2004, Roger avait bien dit : c'est ma dernière…Finalement, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, puisqu'il a commencé la 2ème série… . Peut-être à la prochaine diagonale … Ghislaine et Pierrot en ont encore 4 à effectuer pour terminer la série et Max en est à sa 2ème de la deuxième série

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