Randonnée des Ballons Vosgiens du 25 au 26 juin 2011 (suite et fin)
LA BRESSE- MULHOUSE : 153 kms
Réveil à 6 h 30 pour pouvoir partir à 8 heures. Après un petit-déjeuner copieux, nous nous préparons tranquillement quand CHRISTOPHE constate que son pneu avant est crevé. DIDIER part alors en éclaireur dans le col de La Grosse Pierre. Nous partons finalement à 8h30, la montée commence dès l'hôtel et dure 7,5 kms. Les derniers kms sont pénibles pour ERIC LN qui digère. Regroupement en haut du col, il en sera ainsi toute la journée. DIDIER est toujours devant.
Après une courte descente où il faut mettre le coupe-vent car à cette heure, le fond de l'air est encore frais, on tourne à droite pour une nouvelle montée, le Col du Haut de la Côte. Enfin se présente la descente vers Gérardmer et son magnifique lac que nous longeons. Nous le quittons pour nous retrouver à nouveau face à un mur, le col de Sapois.
« Tout à gauche » (34x25 ou 34x28 pour les prévoyants).
En haut, le groupe est reformé mais pas pour longtemps, car après la descente trop courte, c'est le col du haut de Fouchure. Une petite route de campagne bordée de fermes où l'on propose des fromages.
Le revêtement est médiocre, on a l'impression de coller à la route et le soleil commence à chauffer. ERIC nous attend en haut du col. Il a déjà un vélo sur le porte-vélo et un passager avec lui. C'est un cyclo qui a cassé sa roue carbone et est sans assistance. L'organisation a prévu une voiture balai mais elle est loin derrière.
La descente qui conduit au ravitaillement de Planois est signalée dangereuse. Juste avant de couper une route, la pente est si raide qu'on croirait une descente en VTT ou à ski. Il ne faut pas relâcher les poignées de frein !
Au contrôle, nous discutons avec le passager d'ERIC qui nous apprend qu'il est breton. Encore un effet du maillot Breiz d'ERIC LN.
Dans le Col de Tayeux, une cyclote se plaint de la présence d'une voiture sur les petites routes que nous empruntons. Elle se ravise quand elle reconnait son camarade de club bien content d'avoir trouvé notre véhicule.
Après la descente sur Saulxures où notre club a passé une semaine pluvieuse en 2007, ERIC nous rejoint avec un second vélo embarqué. A présent, il reste 2 places sur le porte-vélo de CHRISTOPHE.
5 kms de répit avant la montée du Col du Page. Les premiers kms sont roulants mais il faut s'accrocher à la roue de PHILIPPE. ERIC LN est le dernier à tenir, ce qui lui permet de conserver quelques minutes sur CHRISTOPHE qui arrive exténué au sommet. Sur la route forestière rugueuse et pentue, ERIC LN s'est fait déposer par un cyclo ayant un triple-plateau, c'est ce qu'il fallait utiliser pour cette randonnée éprouvante.
Après Bussang, le circuit emprunte les voies vertes. Ce sont des pistes cyclables éloignées de la circulation mais il y a de nombreux croisements. Il faut être vigilant car il y a des barrières pour bloquer les véhicules à moteur. De plus, à l'approche de Fresse sur Moselle, on croise ceux qui reviennent du ravitaillement.

Enfin, il est 11h30 quand on va pouvoir profiter du plateau-repas. ERIC est déjà là. Il va s'occuper de nos machines pendant que nous changeons de tenue. Il fait très chaud !
A table, nous avons le plaisir de discuter avec un cyclo adepte des BCMF. Il en a réalisé 5, soit 25 randonnées à raison d'une par an. Il nous garantit que les Vosges sont les plus durs et que nous passerons plus facilement les Alpes. CHRISTOPHE reste perplexe. Pourtant, c'est bien notre constat au retour du BRA de VIZILLE.
Bien repus, nous repartons sur la voie verte en direction de St Maurice sur Moselle, point de départ du Ballon d'Alsace. Nous y parvenons à 13h30.
C'est le versant monté par PHILIPPE et ERIC lors de l'étape de Légende « Strasbourg – Ballon d'Alsace » en 2007.
Pour rappel, cette étape a été courue lors du Tour de France 1967. C'est Lucien Aimar, le vainqueur du Tour 1966, qui l'a gagna. Et le Tour fût remporté par Roger Pingeon, le leader de l'équipe de France car cette année là, il y avait eu un retour aux équipes nationales au lieu des marques.
Tout çà pour expliquer l'importance de cette montée pour les amoureux de notre sport.
Vu l'heure de notre ascension, il n'y aura point d'ombre et nous allons souffrir de la chaleur, même sans casque. Des panneaux indiquent les kms restant à parcourir mais l'intervalle semble une éternité.
PHILIPPE qui nous attend n'a rencontré aucune difficulté, on aimerait avoir sa forme et ses jambes. Pourtant dans le 1er km, ERIC LN se sentait des ailes avant d'être doublé par PHILIPPE puis CHRISTOPHE.
DIDIER arrive plus tard car il a dû s'arrêter plusieurs fois pour se rafraichir, Car la température atteint alors 37°C!
ERIC décide de rallier directement Mulhouse avec ses 2 victimes d'incident.
Il nous reste alors 65 kms sans difficultés majeures et sans accompagnateur.
Au début, la descente si méritée est agréable mais à l'approche de la ville, nous croisons de plus en plus d'autos ainsi que des quads qui débordent sur notre chaussée. CHRISTOPHE en évite un de justesse.
Sur la carte, il reste 2 montées insignifiantes mais sur le terrain, avec 120 kms dans les jambes, elles font mal.
Pourtant, elles ressemblent à celles que nous montons le dimanche matin.
Le dernier ravitaillement était prévu à Soppe et finalement, il est situé en haut de la dernière côte, celle de Guewenheim. Nous aurons droit à une nouvelle passe d'armes entre PHILIPPE, CHRISTOPHE et ERIC LN.
DIDIER profite de cet arrêt pour discuter avec des cyclos de Verberie.
Il reste à parcourir 30 kms dans la plaine d'Alsace. L'allure est soutenue.
A Aspach le Haut, crevaison de CHRISTOPHE. DIDIER continue seul.
Sitôt la réparation effectuée, nous nous joignons à un gros peloton avec lequel nous pensons effectuer les 25 kms restants. Mais dans une petite montée dans Lutterbach, ERIC LN démarre et le fait exploser. Nous nous retrouvons à 5 et nous rejoignons DIDIER à Sausheim.
Une nouvelle erreur de parcours nous fait faire 2 kms supplémentaires et finalement nous arrivons tous réunis à Mulhouse.
Il est 17 heures.
A 18 h 30 nous repartons pour Villers-st-Paul où nous arrivons vers 1 h du matin.
Bilan de cette 2ème journée : 153 kms parcourus en 9h 15 arrêts compris.
CONCLUSION
On sentait la présence de l'organisation tout le long du parcours : les ravitaillements bien placés et le ballet des motards de la sécurité. Le circuit était bien dessiné, hors de la circulation automobile : route forestière et pistes cyclables.
Un grand merci aux organisateurs et aux 100 bénévoles de cette édition 2011.
Tous les quatre, nous sommes d'accord sur la difficulté d'une succession de cols. Nous avons appris à bien gérer nos efforts dans les cols et nous sommes prêts à affronter dans 3 semaines, les plus grands cols des Alpes.
Même si nous n'avons pas la pression d'une course cyclosportive, les difficultés sont présentes et il faut être en bonne forme et terriblement motivé pour se lancer dans une telle épreuve.
Ils restent des souvenirs inoubliables avec les copains qui ont partagé ces moments.
Et il faut y avoir participé pour se rendre compte de la grandeur de l'effort.
FIN DE LA SECONDE PARTIE